Pratiquement que des despotes sur les rangs pour les Régionales

Opinionway a proposé aux Français de choisir parmi 11, au plus 3 enjeux qui compteront pour le vote aux élections régionales. Parmi eux « la sécurité » bien qu’elle ne soit pas vraiment de compétence régionale, et qui est arrivée en tête. Mais, Contrôler les élus pendant 6 ans, par RIC régional, n’était pas proposé.

Ce ne serait pourtant que simplement appliquer démocratiquement la loi n°809- 2004 du 13.08.2004 : Titre VII. Participation des électeurs aux décisions locales.
Et c’est bien de la compétence du Conseil régional.
https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000804607

Il serait pourtant logique de faire cette proposition quand on sait que 83% des Français sont favorables au référendum d’initiative citoyenne « RIC » (IFOP.Focus n°158, avril 2017).

Pour éclairer les citoyens, dans les 12 plus grandes régions, le CLIC (note 1) a sollicité les têtes de liste RN, EELV et LFI, car ces partis ont depuis longtemps le RIC dans un coin de leur programme national, et dans 5 régions (note 2) tous les candidats « importants » ont été sollicités également.

La loi dispose en substance que 10% des inscrits peuvent demander une consultation, mais le Conseil régional peut refuser de l’organiser et s’il l’organise, il n’est pas tenu par le résultat ! Notons que 10% c’est énorme. En Île-de-France, aux régionales 2015 (sans covid) seules 2 listes ont dépassé 10%, la 1ère n’a pas atteint les 14% et les 10 dernières ensemble n’ont pas atteint les 10% !

Nous avons demandé que toute consultation demandée par 10% des électeurs soit systématiquement organisée et que si le OUI l’a emporté avec un pourcentage des inscrits supérieur à celui obtenu par la majorité, le résultat soit pris en compte. Ce qui est démocratiquement inattaquable.

Bien qu’un véritable RIC existe depuis des décennies dans toutes les communes et les länder en Allemagne (avec des seuils bien plus bas) et que notre engagement soit très protecteur des élus, sur 51 sollicitées, seules 3 têtes de listes ont signé :
Jérémy CLÉMENT, Centre Val de Loire (Démocratie écologique)
Thierry FOURNIER, Centre Val de Loire (EELV)
Nicolas THIERRY, Nouvelle Aquitaine (EELV)

Ils sont les seuls à avoir signé un engagement spécifique permettant aux citoyens de reprendre la parole, s’ils l’estiment nécessaire, pour décider de ce qui les regarde. Cela devrait séduire une partie des 83% de démocrates qui sont favorables au RIC. Encore faudrait-il que les médias remplissent leur rôle d’information factuelle !

Si vous n’avez le choix qu’entre des autocrates faisant des dizaines de pages de promesses mirifiques, souvenez-vous que J.Chirac, parodiant Henri Queuille, disait qu’elles n’engagent que ceux qui y croient !

Qu’on se le dise…

Le CLIC (Comité de Liaison pour l’Initiative Citoyenne)
04.72.24.65.02
clic-ric.org

Note 1 : Le CLIC (Comité de Liaison pour l’Initiative Citoyenne) est un collectif regroupant des personnes morales qui, quel que soit leur objet social, ont en commun d’être favorables au RIC, le Référendum d’Initiative Citoyenne, en toutes matières et à tous les niveaux territoriaux. Article 3 suit pour le CLIC les Régionales, ainsi que la Présidentielle et les législatives 2022. Article 3, dont le siège est à Lyon propose une pétition comptant, le 23 mars 2021, 310.301 signatures en faveur du « RIC en toutes matières ».

Note 2 : Aura, Centre val de Loire, Hauts de France, IDF, Pays de la Loire

La Justice est toujours rendue « Au nom du peuple français »

Le jugement rendu dans le procès de N. Sarkosy a mis le fonctionnement de la Justice sous les projecteurs.

À la question « avez-vous confiance en la Justice ? » posée en ligne à ses lecteurs le 27 juin 2020 par le POINT, 78% avaient répondu non !
Il n’est donc pas étonnant que tous les élus de droite dénoncent un procès politique, une vengeance des juges !

Pour donner un chiffre plus fiable, citons un sondage IFOP de sept 2019. (Voir note)
45% des Français pensent que « les juges sont indépendants du pouvoir politique ».

Mais le problème n’est pas que politique, il est bien plus grave. Pour des raisons diverses, mais toutes inacceptables, des juges rendent des décisions d’une partialité scandaleuse qui cause chaque année d’énormes préjudices à des dizaines de milliers de Français.

Cependant, il est particulièrement malvenu pour N. Sarkozy et ses amis de se plaindre, alors qu’ils n’ont pas voté et mis en place la réforme de la Justice permettant d’avoir – immédiatement – et pour tout le monde, des jugements impartiaux dans probablement 90% des cas, et de sanctionner les auteurs des autres.

La solution est de rétablir en l’améliorant, la loi du 07.02.1933 qui permettait à un justiciable s’estimant victime d’une faute lourde d’un magistrat de mettre en cause sa responsabilité civile professionnelle. (Comme c’est le cas pour toutes les professions.)

Et les juges rendant toutes leurs décisions « au nom du peuple français », il serait cartésien que celui-ci puisse contrôler lui-même comment la justice est rendue en son nom.

Le fait que la loi confie à neuf jurés, qui sont des citoyens tirés au sort, assistés de trois magistrats, la très lourde responsabilité de juger les crimes qui sont les fautes les plus graves prouve que le législateur français fait confiance aux citoyens.

De plus la sagesse populaire nous dit  « On ne peut pas être juge et partie. »

Il faut donc mettre en place des chambres populaires de justice (CPJ) composées de citoyens tirés au sort comme les jurés d’assises, avec 3 membres en première instance et 5 en appel. Chaque CPJ étant assistée par un professeur de Droit spécialisé en fonction du domaine du litige. Il est tiré au sort et n’a pas de droit de vote.

Mais il n’est pas trop tard du tout pour Les Républicains…

Les amis Parlementaires de N. Sarkozy sont plus de 185. Ils peuvent donc utiliser le référendum d’initiative parlementaire de l’article 11 (mensongèrement nommé, d’initiative partagée) qu’il leur a fait voter en 2008. En quelques semaines, ils peuvent déposer une proposition de loi plaçant les fautes lourdes de juges sous le contrôle de chambres citoyennes tirées au sort comme les jurys d’Assises. L’article 11 dispose que la phase suivante est le soutien en ligne de l’initiative parlementaire par 10% des inscrits.

Cependant, malgré ce soutien, l’article 11 permet au Gouvernement d’écarter le référendum par un simple examen de la loi par les deux Assemblées.

Donc dès la proposition de loi validée par le Conseil constitutionnel, les Parlementaires déposants devront demander au gouvernement si en cas de soutien par 10% des inscrits, il s’engage, soit à faire adopter la loi sans changer un mot, soit à organiser le référendum.

Il ne serait pas honnête d’appeler à la mobilisation 4,7 millions de signataires pour rien.

Le CLIC
Comité de Liaison pour l’Initiative citoyenne

Note : Selon un sondage IFOP-Express de septembre 2019 :
https://www.lexpress.fr/actualite/societe/justice/sondage-exclusif-1-francais-sur-2-n-a-plus-confiance-en-la-justice_2105235.html
51% sont indépendants des intérêts économiques
47% des Français : les juges sont neutres et impartiaux dans leurs jugements
45% des Français : les juges sont indépendants du pouvoir politique
34% des Français : les juges prononcent des peines adaptées
On comprend que :
60% des Français estiment que la justice fonctionne mal.
On comprend moins bien qu’il reste encore :
53% des Français ont confiance dans la Justice (85 % hôpitaux, 83 % armée).