Réforme des retraites

Dix-huit mois de négociations sur la réforme des retraites entre M. Delevoye et les partenaires sociaux… Des ballons d’essais lancés par le Gouvernement… Des couacs relayés avec délice par les chaînes d’information continue… Mais nous constatons l’absence volontaire de présentation par le Gouvernement d’un texte posant au moins les grands principes de la réforme. C’est le signe d’une manœuvre politicienne de l’ancien monde…

Cela nous amène à faire le point sur la volonté réelle de réforme des Français et à demander que rien ne se fasse sans que le peuple dispose – enfin – du RIC en toutes matières, pour pouvoir siffler la fin de la récréation d’une classe politique complètement déconsidérée.

Plusieurs sondages de 2006 à 2018 (voir note sous la vidéo) indiquent tous que plus de 90% des Français estiment qu’il est urgent de réformer la France. Il est donc particulièrement révoltant de voir le Président de la République affirmer péremptoirement que les Français détestaient les réformes. Et à l’étranger en plus contrairement aux errements diplomatiques :

NoteSondages sur l’urgence des réformes en France :
2006 : Sondage IFOP pour Acteurs publics du 16 mai : 93% des Français jugeaient urgent de réformer la France, dont 54% très urgent.
2007 : Même sondage (après un an de N.Sarkozy) : 94% pour urgent, dont 57% très urgent.
2014 : Sondage IFOP du 6 octobre à propos du manque de compétitivité du pays au niveau international : 93% d’entre eux jugent urgent d’entreprendre des réformes.
2018 : Sondage IFOP du 8 octobre au sujet du système fiscal : 90% des Français estiment qu’il est urgent de le réformer en profondeur (93% chez les assujettis à l’impôt sur le revenu).

N’assistant depuis des décennies, au rythme des alternances Droite/Gauche, qu’à des promesses non tenues, des réformettes partisanes et des « détricotages » successifs, il est très logique au pays de Descartes que 83% des Français demandent le RIC (sondage IFOP.Focus n°158 d’avril 2017).

Beaucoup de Gilets Jaunes pacifiques en ont fait leur revendication n°1 :

En effet, cet outil démocratique et efficace, permettrait deux choses capitales :

  • D’abord à des citoyens s’estimant compétents dans un secteur d’activité d’élaborer une réforme profonde et juste et si elle n’était pas adoptée par la Majorité présidentielle, de la soumettre au peuple devenu, enfin, souverain.
  • Ensuite, sans manifestation ni grève, le RIC en toutes matières permettrait aux citoyens estimant une loi inappropriée ou injuste d’en appeler à l’arbitrage des électeurs.

Le RIC en toutes matières (RIC ETM) garantirait donc que les réformes soient justes, ce qui est fondamental. Il garantirait aussi la stabilité juridique, sécurisante pour les investisseurs créateurs d’emploi. Fini les détricotages, comme par exemple la loi sur la défiscalisation des heures supplémentaires (votée sous N.Sarkozy, supprimée sous F.Hollande, puis remise sous E.Macron)

Il n’est pas difficile de comprendre qu’une loi qui n’aurait pas fait l’objet d’un RIC ou en aurait triomphé, ne serait pas remise en cause à la prochaine alternance. C’est donc de mauvaise foi qu’Edouard Philippe présente le R.I.C., qui le « hérisse », comme créateur d’instabilité.

Par sa simple existence, le RIC ETM assurerait une véritable concertation. Les syndicats estimant ne pas avoir été entendus pouvant en appeler à l’arbitrage du peuple devenu – enfin – souverain. Par sa simple existence, il permettrait de « transformer la France » dans la paix sociale.

Ainsi le 24 septembre 2017, les Suisses, qui disposent du RIC depuis 150 ans, ont abrogé, sans manifestation ni grève, une loi sur les retraites, qui allait augmenter d’un an l’âge de départ des femmes et les cotisations de tous le monde.

Depuis 2 ans et demi M. Macron refuse obstinément l’instauration du RIC ETM que lui a proposé le CLIC. Il porte donc l’entière responsabilité de toutes les conséquences négatives de plus d’un an de manifestations, ainsi que des grèves annoncées.

En ayant refusé d’annoncer immédiatement l’instauration du RIC ETM – dans les 3 mois – E.Macron perdra également la « bataille de l’opinion ».

Il a promis des « droits réels » au peuple, mais lui refuse le 1er d’entre eux : le RIC ETM. Seul outil permettant d’exercer « réellement » la souveraineté nationale (qui lui appartient en théorie selon l’article 3 de la Constitution).

E.Macron s’appuie sur une majorité n’ayant obtenu le soutien, aux législatives 2017, que de 22,53% des inscrits (10% de moins que le PS en 2012 = moins d’un électeur sur quatre).

Il n’est pas démocratique que le peuple (dit souverain) ne puisse pas – à sa seule initiative – reprendre la parole pour se prononcer sur cette réforme, comme sur d’autres. 

Le CLIC lance un appel pour arracher le RIC en toutes matières :

Nous appelons les 40 millions d’électeurs favorables au RIC à s’inscrire sur le formulaire de promesses de manifestations en bas de page. Dès que le nombre de promesses enregistrées garantira sa pérennité (indispensable pour son succès) nous lancerons une manifestation nationale pacifique et unitaire, tous les vendredis soirs, de 18h à 19h, sur la place de sa Mairie. Une revendication unique : le RIC ETM, qui sera portée par notre droit constitutionnel à manifester aussi longtemps qu’il le faudra.

Mobilisez vous !

Merci de donner au plus vite
un accord de principe sur ce formulaire :

Macron refuse la paix sociale

Réformes, démocratie et paix sociale, les faits sont là…

Dès son élection, Emmanuel Macron nous a annoncé “un nouveau monde politique” dans lequel il serait donné aux citoyens des “droits réels” et non des “droits théoriques”Le CLIC lui a aussitôt demandé d’instaurer le RIC en toutes matières (RIC ETM) pour que les citoyens puissent – enfin – exercer la souveraineté nationale qui appartient au peuple, mais en théorie seulement, dans l’article 3 de la Constitution. En vain, malgré plusieurs rappels.

Nous avions pourtant mis en avant le fait que cela lui permettrait de “transformer la France” dans la paix sociale(Voir l’article clic-ric.org/2018/04/06/le-premier-ministre-peut-mettre-fin-a-la-greve)

M. Macron et son Gouvernement portent l’entière responsabilité des mois de manifestations, des débordements et des violences policières. Les Gilets jaunes demandaient le RIC ETM. L’engagement de l’instaurer dans les 6 mois aurait mis fin aux manifestations, en donnant aux citoyens l’outil démocratique et efficace pour tenter de faire abroger une loi estimée, par eux, inappropriée ou injuste et de soumettre à référendum leurs propres propositions alternatives.

Les syndicats des transports publics viennent d’annoncer pour le 5 décembre une grève reconductible contre la réforme des retraites en général et les régimes spéciaux en particulier.  Ils veulent que le Pouvoir se rappelle les trois semaines de “grève élargie” ayant provoqué le recul d’Alain Juppé sur les retraites en 1995.
Alors que, grâce à leur pouvoir de blocage, leur grève ne vise qu’à écarter une loi les concernant particulièrement. Leur objectif est de gagner la sympathie des Français, malgré les préjudices causés.

Les Français doivent donc être bien informés.

Si nous disposions du RIC ETM, sans grève, sans manifestation, sans causer de préjudice, ni aux citoyens et ni à l’économie française. Il serait très facile aux syndicats et aux Français eux-mêmes, de défendre l’intérêt général, comme cela se fait en Suisse (Note). Mais tous les syndicats sont contre.

Jamais un syndicat n’a demandé le RIC alors qu’ils présentent des propositions de loi alternatives. (Voir l’article “Bilan des syndicats” clic-ric.org/2019/09/08/bilan-des-syndicats)

Les syndicats font partie du “système”. Ils en vivent, et ne souhaitent pas qu’une place soit faite au RIC ETM dans notre système dit “représentatif” alors qu’en 2017, 60% des inscrits ont refusé de choisir un représentant.

Parce que les syndicats qui représentent moins de 10% des salariés montrent les dents, ceux qui promettaient de “transformer la France” reculent. Après deux ans et demi de concertation sur les retraites, un grand débat est réouvert et l’application de la réforme remise aux calendes grecques.

Nous serons dans “un nouveau monde” quand les citoyens auront arraché le RIC ETM. En effet, cet outil suffit à mettre fin à l’impuissance politique des citoyens, en leur donnant la maîtrise de leur destin.

Pour cela nous devrons être des millions sur les places des mairies les vendredis soirs  avec cette unique revendication.

Il faut se compter…
Allez tout de suite signer une promesse de manifestation :
clic-ric.org/appel-a-manifester

 


 

Note
En Suisse, les syndicats qui disposent du référendum d’initiative citoyenne (RIC) et en font bon usage, pour défendre les salariés et le “service public”.

  • Privatisation des médias publics (2018)
    Le 4 mars 2018, à l’occasion d’un RIC les citoyens ont voté à 72% NON à la privatisation de leur Radio/TV publique.
  • Réforme des retraites (2017)
    En septembre 2017, 54% de NON à une loi qui allait augmenter d’un an l’âge de départ en retraite des femmes et les cotisations de tous.
  • Loi sur le marché de l’électricité (2002)
    Le 22 septembre 2002 : Refus de la privatisation.
    Question : Acceptez-vous la loi du 15/12/2000 sur le marché de l’électricité ?
    Réponse : NON à 52,6%
    « 
    Les Suisses ne font pas confiance à la libre concurrence dans le marché de l’électricité » (dans Le Matin)
  • Flexibilité du travail (1996) 
    Par RIC 67% pour la suppression d’une loi jugée inéquitable pour les salariés. Le Gouvernement a dû revoir sa copie.